26 mai 2007

16°– LA GRANDE VIE

La macrobiotique est la voie de la « Grande Vie », mais la « Grande Vie » pour qui ? Les produits sont-ils trop chers ? Oui ils sont trop onéreux si l’on considère le prix des céréales. Il y a quelque chose de profondément incorrect de faire de ce mode de vie une pratique élitaire, réservée à quelques « happy few » assez éduqués pour étudier dans des « universités macrobiotiques » et relativement fortunés pour acquérir les produits nécessaires. L’application de cette « grande vie » est extrêmement simple et pratique. Elle est basée sur une consommation quotidienne de céréales et de légumes représentant 80 % de l’alimentation totale. Le solde de 20 % représente un choix individuel, découlant du mode de vie, de la région, de la « gourmandise », de l’histoire personnelle. Il est essentiel qu’une part de l’alimentation journalière provienne du passé ou de l’enfance. Ces 10 ou 20 % de chocolat chaud, gratin de pommes de terre, spaghetti sauce tomate, biscuits faits maison dont l’odeur seule nous replonge dans l’enfance, nous permettent de garder nos racines, de nous souvenir de qui nous sommes et qui sont nos ancêtres.

La macrobiotique est un choix politique. De nos jours, on parle beaucoup de groupe de pression, de lobby. Il est indispensable de faire pression sur l’agriculture pour que les produits essentiels à la macrobiotique soient cultivés régionalement. Il est intolérable que le sarrasin par exemple nous parvienne des Etats-Unis à un prix à l’arrivée exorbitant. Cette démarche était intervenue en son temps et c’est ainsi que Joseph Bon en Camargue à la demande d’Ohsawa a produit pendant des années – et encore de nos jours, un délicieux riz biologique – pas si cher.

La voix de notre mode de vie n’est relayée ni par les médias, ni par les idées reçues, ni par les écoles, ni par les universités. Pourtant si on sait tendre l’oreille, on peut se rendre compte que de plus en plus d’hommes et de femmes contestent les schémas proposés par nos journaux, nos radios et nos télévisions, schémas qui pourraient se résumer en un seul mot…PLUS, toujours plus. C’est la démarche proposée par la publicité : créer en chacun de nous un état de manque perpétuel qui nous amène à rechercher chaque jour notre « dose » de soi-disant bonheur. Aucun politicien, aucun dirigeant, aucune multinationale n’a intérêt qu’un grand nombre d’individus soient heureux.

Nous avons des moyens dérisoires pour nous faire entendre. Heureusement, il existe un murmure qui fait son chemin parmi les hommes. C’est l’esprit macrobiotique, le vivere parvo, la douceur de vivre, de ceux qui ont posé les armes de l’avidité, de la lutte, de la compétition, de la maladie et de la peur.

C’est notre pari : par la puissance de l’esprit macrobiotique véhiculé par une nouvelle manière de s’alimenter, le monde change. La course effrénée vers le gain est remplacée par l’amour de la nature, la guerre par la paix. Même si c’est plus long que nous le pensons, ce jour viendra car…


TOUT CE QUI A UN COMMENCEMENT A UNE FIN ET À L’EXTRÊME TOUT CHANGE EN SON CONTRAIRE.


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