11 sept. 2007

LA GUÉRISON MACROBIOTIQUE

Une polémique c'est installée – à juste raison – aux U.S.A. concernant la mort de certains responsables macrobiotiques, du cancer de Michio et d'Aveline Kushi et du décès d'un groupe de malades atteints du sida et qui se soignaient par la diète macrobiotique.

Sans entrer dans le détails de ces controverses qui remettent en cause les protocoles de soins qui ont cours aux Etat-Unis ( régime standard, cuisson à la pression.etc), je voudrai à travers cet article, remettre la macrobiotique à sa place. La macrobiotique est un Art de vivre, et non une thérapie diététique universelle.

La dérive médicale dans l'utilisation exclusive de certaines applications liées à la macrobiotique est une grave erreur de jugement. C'est malheureusement la direction dans cette spécialisation que certains groupes et individus avides de $ ont pris. Les malades abandonnés par la médecine symptomatique, à court de traitements efficaces, étant une source inépuisable de profit.

Guérir toutes les maladies, un rêve illusoire que toute les civilisations, tous les peuples, toutes les sociétés humaines ont tenté de réaliser.

Chaque peuple à chaque époque a développé un art de soigner et de guérir qui fait appel à des procédés bien différents. Nous pouvons distinguer deux approches fondamentales, l'une plus " spirituelle" basée sur des croyances, dans laquelle nous trouvons : incantation - sacrifice - offrande - magie - prière - imposition - reiki - etc. et l'autre qui fait appel à la connaissance : phytothérapie - aromathérapie - homéopathie - allopathie - chirurgie - médecine scientifique - ayurvédique - MTC - etc.

La méthode bio-médicale de soins macrobiotique se situe sur ces deux plans, le spirituel et le physique. Pour la guérison spirituelle, c'est le comportement de la personne qui doit changer. La guérison physique, elle, est obtenue par une méthode alimentaire et des soins externes appropriés.

Pour qu'une guérison soit complète et définitive, il est indispensable de mettre en oeuvre ces deux aspects de la thérapie à fin d' agir sur le corps et l'esprit.

La macrobiotique et une médecine préventive qui ne considère pas la maladie comme un ennemi à combattre, mais comme une rupture d’équilibre ( Sodium-Potassium – Yin-Yang – Positif-négatif, croyance et connaissance, etc.... )

Dans le cadre de la médecine macrobiotique on se prend en charge, on est responsable de soi-même et de sa famille, au lieu de s'en remettre à une autre personne, à un médicament ou à un traitement symptomatique. C'est une médecine du corps entier. La maladie à son début, est considérée comme un avertissement, comme un signe amical.

La médecine macrobiotique encourage l'auto-réflexion. Elle stimule la conscience de soi, la maîtrise de soi. C'est une médecine de liberté. Toutes les autres médecines sont des médecines de dépendance. C'est le malade lui-même qui doit se soigner et se guérir, être totalement responsable de lui-même sans dépendre d'aucun médecin, sans avoir à demander de conseils à qui que ce soit.

La guérison macrobiotique commence donc par l'auto-réflexion. Mais celle-ci ne doit pas concerner seulement la maladie. Il faut aussi remettre en question toutes ses attitudes, sa façon de penser, de se comporter, de manger, et même la société où l'on vit. Il faut tout remettre en question. L’auto-reflexion est donc le principe de base de la médecine macrobiotique. L’auto-diagnostic en est l’outil pratique.

Le malade doit découvrir lui-même la cause de sa maladie.
Le désespéré doit réfléchir sur les causes véritables de son malheur.
• Où se trouve cette cause?
• Est-ce un problème de nourriture ?
• D'environnement ?
• De comportement, d’attitude envers les autres?
• Qui en est le responsable ?

Si sa réflexion est profonde et sincère, il va découvrir qu’il est lui-même responsable de sa maladie et de son malheur.
Après cette découverte fondamentale, qui est une chose souvent difficile à accepter, il faut procéder à une véritable révolution, à un changement radical de mode de vie, de comportement, de rapport avec les autres, etc. Mais le premier changement, immédiat, qui ne dépend que de vous, est d’ordre alimentaire.

La médecine naturelle macrobiotique est avant tout une médecine alimentaire régénératrice faisant appel au bon sens et à la logique. Elle est en accord avec les principes qui régissent les forces vitales de la Nature depuis des millénaires, elle tente à l’unification plutôt qu’à la séparation.

Comme toute chose, la guérison par la médecine macrobiotique, a un prix. Non… pas un prix en argent, mais un coût en engagement de soi. Plus cet engagement est puissant, total, plus les probabilités de guérison sont grandes.

Les échecs ont donc pour cause l'absence de connaissance ou/et de croyance qui se traduisent par :

1° Le manque de foi et de conviction dans la pratique.

2° Le manque de véritable prise de conscience global.

3° L'à-peu-près, les erreurs et le manque de précision dans les applications diététiques.

4° Ne pas se sentir responsable de ses maladies et de ses malheurs, en remettre la faute sur autrui.

5° Se contenter de modifier l'alimentation, sans rien changer de son mode de vie.

6° Changer son mode de vie sans prendre en compte l'alimentation.

7° La tromperie, le mensonge, l'abus de confiance.
(fait ce que je dis, mais pas ce que je fais – pour les conseillers – ou, je ne fais pas ce que je dis – pour les malades )

Après 40 années de pratique, d'enseignement et de nombreuses consultations, je dois admettre que les personnes qui ont été capables d'appliquer et d'intégrer correctement tous ces principes sont rares, cependant, il y en a, et elles se sont guérie définitivement de graves maladies et on atteint le véritable bonheur.

Par contre j'en ai aussi beaucoup connu qui ne se sont pas guéri, ou seulement partiellement et provisoirement, après avoir négligé un ou plusieurs des 7 points ci-dessus.

Arrivé à ce stade là, il faut convenir que cette art de vivre n'est pas à la portée de tous le monde, il ne sera jamais un mode de vie des masses populaire, et, comme à l'époque de la Renaissance, ou il fit fureur dans toute les cours princières Européenne, il continue, à l'heure actuel, de se cantonner dans certaine niche bien spécifique (show-biz, musique, cinéma, etc.) et élitiste ( cours royale, jet set, etc.).

Simplifier ce système à l'extrême, pour le ramener à un plat diététique standard, plus ou moins équilibré ou à une mono-diète de céréale est une grave erreur, voire une escroquerie, vis-à-vis de malades qui ont mis toute leur confiance et leur dernier espoir dans la guérison macrobiotique.


Voir à ce sujet l'article suivant : Macrobiotique!! au secours



10 sept. 2007

MACROBIOTIQUE !! AU SECOURS

Mise au point.

– Vous devriez essayer la macrobiotique ...!
c’est ce que l’on dit à un malade en phase finale, abandonné par la médecine officielle et qui s’accroche encore à la vie avec l’énergie du désespoir.

– Ma pauvre ou mon pauvre suivant le cas, tu devrais peut-être voir du côté de la macrobiotique, j’ai entendu dire qu’elle faisait des miracles...!
c’est ce qu’on dit à une amie ou à un ami souffrant depuis des années, d’une maladie chronique, et qui n’en peut plus.

La macrobiotique comme ultime espoir. La panacée universelle capable de tout guérir, le traitement miracle.

Combien en avons-nous reçu, de ces patients prêt-à-tout , même à appliquer des principes macrobiotiques très contraignant en dernier recours..!!

Et maintenant, alors que cette “ méthode” est bien référencée sur les moteurs de recherche du web ou il suffit de taper le mot – macrobiotique – dans Google, pour découvrir notre site “ lamacrobiotique ” , il ne se passe pas un jour sans que nous recevions des courriels de demande d’aide en provenance du monde entier. Appels au secours, parfois dramatique, petits messages puérils ou question hors sujet, dont voilà quelques exemples.

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Pouvez-vous me donnez des recettes pour la maladie du diabète type 1.

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La médecine traditionnelle parle de polyarthrite. Avez-vous des conseils, une aide en macrobiotique à m'apporter.

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Ma femme a une tumeur au cerveau qu'elle soigne médicalement. Vous serait-il possible de me recommander un centre macrobiotique pour la soigner.

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J’ai 23 ans, souffrant d’anorexie et de boulimie alternativement depuis 8 ans, je suis désespérée on me conseille de suivre un régime macrobiotique.

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Comment guérir le cancer du sein, on m’a déjà enlevé un sein il y a 5 ans. C’est urgent dites-moi ce que je dois faire.

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La macrobiotique est-elle efficace pour l’hépatite B?

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Peut-on enlever les taches blanches sur la peau, avec la macrobiotique.

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J’ai 22 ans, je pèse 80kg et je veux suivre un régime alimentaire.

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je voudrai savoir quels sont les effets nocifs de l'écran total sur le visage.

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Je prend un médicamment XYZ depuis plusieurs année , est-il dangereux pour la santé , dois-je l’arrêter.

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Bien que la macrobiotique ne soit pas une médecine, ni une thérapeutique généraliste, de nombreuses personnes le pense et ne s’intéressent à cet enseignement, que lorsque elles sont atteintes d’une maladie chronique incurable, espérant trouver dans la macrobiotique la mystérieuse fontaine de jouvence capable de guérir toutes les maladies et de prolonger la vie .

La lecture d’un livre ou d’une ordonnance diététique et quelques restrictions alimentaires peuvent-elles sérieusement vaincre là ou toutes les médecines, douce, dure, scientifique, officielle ou parallèle ont échoué.!!! Eh bien non, non, non. Je vais en décevoir plus d’un, mais ça ne marche pas comme ça.

Éviter la plupart des maladies en pratiquant l’art de vivre macrobiotique, alors oui, d’accord, ce n’est pas une utopie. Mais guérir une maladie qui se développe parfois depuis de nombreuses années, après que le patient ait suivi de multiples traitements et ingurgité toutes sortes de médicaments, c’est bien autre chose. Je ne dis pas que c’est impossible, mais cela nécessite un engagement qui va bien au-delà d’un simple régime et de la prise de quelques spécifiques macrobiotiques.

Je considère l’image que donne la macrobiotique actuelle comme totalement abusive, et dans certains cas c’est même malhonnête de donner des consultations et d’entretenir de vains espoirs. C’est pourquoi je profite de la notoriété de notre site web pour publier cette mise au point.

Cela fait 40 ans que je me suis engagé sur la voie macrobiotique, après avoir vu plusieurs de mes proches, dont ma propre femme mourir du cancer à l’âge de 36 ans, le 25 décembre 1968, après une agonie de 40 jours.

J’ai étudié les principes qui régissent la macrobiotique durant 10 ans, avant de donner ma première véritable consultation, cela pour vous dire que je connais bien la question. Cette expérience m’a amené à mettre en place certaines règles éthique que je considère comme indispensables pour la crédibilité de la macrobiotique en tant que méthode de soins et de préservation de la santé.


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Donner une consultation macrobiotique accompagnée de directives alimentaires et parfois de soins externes, convaincre une personne malade de s'astreindre à des règles de vie strictes, souvent contre l’avis de son entourage, pour ensuite la laisser retourner dans son environnement habituel, livrée à elle-même, sans aide et sans un accompagnement efficace est totalement irresponsable. Si en plus vous vous faites payer c’est un abus de confiance.

Pour ma part, je n’ai jamais pu m’y résoudre. C’est pourquoi, avant de recevoir des personnes en consultation, je me suis toujours appliqué au préalable à créer une infrastructure d’accueil, réunie dans ce qu’il est convenu d’appeler “ un centre macrobiotique ”.

Un centre macrobiotique comprend au minimum :
– un magasin de distribution de produits alimentaires de qualité et de spécifiques macrobiotiques.
– un espace équipé pour donner des cours de cuisine.
– un cabinet de consultation.
et lorsque c’est possible un dojo et un restaurant.
Plus bien entendu les personnes compétentes indispensables au bon fonctionnement d’un tel complexe.

De nombreux pays dans le monde en compte au moins 1. En Italie, il existe plus de 100 “ Punto Macrobiotico “ organisés sur ce modèle. En Suisse 2 et en France 3.


A la sortie d’une première consultation macrobiotique, les patients sont souvent déstabilises, toutes leurs certitudes viennent d’être remises en cause, ainsi que leurs habitudes alimentaires, leur mode de vie, et même leur mode de pensée. Cette révolution est difficile, voire impossible à assumer seul, d’autant plus si la personne est affaiblie par la maladie. Comment préparer ses repas, où trouver des recettes, comment se procurer ces spécifiques aux noms inconnus qui on été recommandés lors de la consultation, où acheter les aliments les plus courants. Dans quelle communauté trouver aide, conseils et encouragement.

Pour les néophytes la voie macrobiotique présente des difficultés quasi insurmontables lorsqu’on est isolé et éloigné d’une source d’information pratique, d’où la nécessité des centres macrobiotiques. Dans un centre on doit trouver absolument tout ce qui nécessaire pour accompagner les premiers pas du nouvel adepte, et en premier lieu des cours de cuisine, des spécifiques, une bibliographie spécialisée et des conseils d’anciens plus expérimentés.

C’est à cette seule condition : qu’il existe un centre macrobiotique à proximité, que des consultations peuvent-être profitables et efficaces pour les patients.

Comme vous pouvez vous en rendre compte l’art de vivre macrobiotique nécessite un apprentissage individuel de longue haleine, se réapproprier sa vie et parfois sa mort, dans une société qui décide tout pour vous, n’est pas une chose aisée. Ce libérer de la sécurité et du confort qu’offrent les assurances et la médecine officielle, si vous êtes pas encore malade, c’est de l'héroïsme, si vous êtes très malade, c’est du désespoir.

Il est du devoir des enseignants et des conseillers macrobiotiques de faire tout ce qui est en leur pouvoir, pour faciliter cette démarche et de ne pas se contenter d’établir un diagnostic, de donner des conseils et une ordonnance diététique, sans fournir au patient les moyens pratiques de les appliquer.

Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, je conseille vivement aux personnes gravement atteintes dans leurs santé, de ne pas mettre tous leurs espoirs de guérison dans la méthode macrobiotique, et au praticien de s’abstenir de les conforter dans cette démarche.

La macrobiotique est avant tout un Art de Vivre complet, qui s’adresse en priorité à tous ceux qui sont épris d’un désir de liberté incommensurable, et, tout comme les esclaves des siècles passés, sont prêts à en payer le prix pour la retrouver.

Si sous certaines conditions, la pratique macrobiotique présente effectivement un grand pouvoir de guérison, cela demande avant toute chose de comprendre et d’accepter de corriger la cause de ces maladies, c’est seulement à partir de là, qu’un processus de guérison pourra débuter.

Internet est un fabuleux moyen de diffusion pour le mouvement macrobiotique qui a toujours souffert d’une manière endémique de sa dispersion planétaire et du manque de communication que cela engendre. Sachons saisir cette chance pour repartir sur des bases plus réalistes. Dans certains pays d’Afrique et du Moyen-Orient la macrobiotique pourrait être une véritable planche de salut pour le peuple tant sur le plan de l’économie domestique que dans les domaines de la nutrition et de la prévention des maladies.

Alors ne limitons pas ce merveilleux héritage de sagesse à une simple méthode de soins, source de polémique et totalement réductrice de sa vraie valeur.


La macrobiotique devrait être reconnue pour ce qu’elle est véritablement, c’est à dire un art de vivre complet, sur lequel il serait possible de construire un nouvel ordre mondial respectueux de la vie sous toutes ses formes, dans un environnement de paix et de santé équitable pour tous.

18 juil. 2007

THÉRAPEUTIQUE ALIMENTAIRE SODIUM-POTASSIUM


Georges Ohsawa gravement malade à l’âge de 19 ans est soigné par le Dr. Hiziduka Sagen médecin physiognomoniste, inventeur de la thérapeutique alimentaire Na/K ou sodium/potassium. Malheureusement cette technique a été perdue. Des années plus tard G.O. la reprendra en partie dans sa classification alimentaire yin/yang.

G.O s’est largement inspiré de cette technique, lors des nombreuses consultations qu’il a données lors de ses séjours en France.

Comme vous pouvez le constater dans les tableaux diététiques ci-joint classifiant les produits Acide et Basique il n’y a pas toujours de correspondance avec notre classification macrobiotique yin/yang.


On pourra dire que :

Les céréales complètes : Acides produisent une condition Alcaline
Les céréales raffinées : Acides
produisent une condition Acide
Les légumes : Alcalins
produisent une condition Alcaline
Les légumes tropicaux : Alcalins
produisent une condition Acide
Les sucres : Alcalins
produisent une condition Acide
Les viandes : Acides
produisent une condition Acide
Les sous -produits animaux : Acides
produisent une condition Acide
Les matières grasses : Acides
produisent une condition Acide


C’est qu’il faut prendre en compte les produits acides (tomate, rhubarbe, orange, vins, sucre etc.) et les produits acidifiants comme les céréales, farines, pains. C’est leur fermentation dans les intestins qui produit de l’acidité. Ce qui explique l’importance de la mastication.

Secondo, les tableaux sont établis à partir de produits crus non travaillés, et les techniques culinaires macrobiotiques ont justement pour but d’éliminer l’excès d’acide dans les aliments, (nituké). Mais attention, diminuer ou éliminer l’acide dans un aliment par la cuisson le rendra moins acide, mais pour le rendre vraiment basique, il faut rajouter du sel (Na). Ah, les miracles de la cuisine macrobiotique.

Pour les personnes macrobiotiques qui consomment 40 à 50 % de céréales le problème d’une acidose peut se poser sérieusement. Comment se fait-il que certaines personnes ont de l’ostéoporose après plus de 30 ans de macrobiotique. Le moyen d’éviter cet inconvénient en dehors de la mastication que peu de personnes respectent, c’est de rajouter systématiquement du gomasio à 1/10 sur les céréales et uniquement sur les céréales, sauf sur l’orge et la tsampa qui sont basiques naturellement.

Le rapport alimentaire sodium/potassium doit être de 1/7 à 1/5 soit une part de sel (Na) pour 7 part de potassium (K). Comme le gomasio.

Le rapport intercellulaire sodium/potassium doit être de 1/7 à 1/10 soit une part de sel (Na) pour 7 part de potassium (K). Comme le gomasio. Comme on le voit, c’est le rapport sodium/potassium qui est important : exemple le riz complet = 1/16. le plus proche de l’équilibre idéal. Orange = 1/566. Pomme de terre =1/136. Lait = 2/1. Soja = 0/1666. (voir le livre de Hubert Descamps “Hyppocrate avait raison”. chez Trédaniel)

Ce que l’on peut constater, c’est que la diète macrobiotique est pauvre en potassium, car ce sont pour la plupart des aliments yin qui ne sont pas recommandés ou carrément exclus. Dans un prochain article je vous parlerai des conséquences d’une déficience en potassium sur le long terme.

Voilà maintenant quelques notions physiologiques pour mesurer l’extrême importance des règles acide/base qui régissent notre corps.

Tout le monde connaît la sensation, le goût "piquant", de l'acidité, et celui âcre et fade des produits alcalins.
Tout milieu, quel qu'il soit, se situe quelque part sur une échelle acidité / alcalinité, et les tissus de notre organisme n'échappent pas à cette règle.

Le seul problème, c'est que notre corps, programmé pour vivre dans un parfait équilibre, ne tolère que de très petits écarts en amont ou en aval de cet équilibre, et que tout écart important peut provoquer de graves troubles de la santé. Le degré d'acidité ou d'alcalinité d'une substance se mesure en pH (potentiel hydrogène)

L'échelle de mesure va de 0 (totalement acide) à 14 (totalement basique). A 7 le pH est neutre.

Les extrêmes limites du pH de notre organisme sont comprises entre 5 et 9.

Le pH du sang doit impérativement rester entre 7,32 et 7,42. En dehors de ces limites, il n'y a pas de vie possible, toute variation vers le haut ou vers le bas aura des conséquences dramatiques pouvant aller jusqu'à la mort.

Le pH urinaire d'une personne correctement nourrie et en bonne santé va se situer entre 6,5 et 7,5.

Le pH de la peau est de 5,2.


Dans notre civilisation moderne, la tendance à l'acidification est générale.

La malnutrition (mauvaise qualité des aliments et mauvaises habitudes alimentaires), la suralimentation, le stress, les pensées négatives, l'agressivité et les excès de toutes sortes .... favorisent cette acidification de l'organisme.

L’hyper-acidité de l'organisme est l'une des causes principales de la plupart des maladies métaboliques !

Un excès d'acidification du sang étant totalement impossible, notre organisme dispose de "systèmes tampons" qui lui permettent de maintenir le pH du sang à sa valeur obligatoire, et pour cela, il va être obligé d'aller "pomper" dans les autres organes pour y prendre les produits alcalinisant dont il a besoin.

Lorsque le niveau de calcium dans le sang diminue de seulement 3% au-dessous du pH idéal, le corps puise dans les substances minérales alcalines présentes dans les réserves : os, cartilages, dents, etc...

Quelles conséquences pour notre santé ?

Les chercheurs explorent le lien entre le déséquilibre acido-basique et les maladies modernes. Ils soupçonnent déjà l’acidité de favoriser la fonte musculaire, les calculs rénaux et l’hypertension artérielle. Mais surtout et c’est désormais une certitude qui explique la flambée de l’ostéoporose. Pourquoi ?

Parce que notre organisme ne peut pas fonctionner dans un environnement trop acide. Si notre alimentation ne lui apporte pas assez d’éléments basiques, il va devoir trouver lui-même un moyen de rétablir l’équilibre. Comment ? En allant chercher les substances basifiantes là où elles se trouvent : dans nos os. Ces derniers contiennent en effet des citrates et des bicarbonates, connus pour leur effet tampon, c'est-à-dire qu’ils diminuent l’acidité de l’organisme pour le ramener dans une zone de fonctionnement normal. Le problème : dans nos os, ces substances se trouvent sous la forme de citrate de calcium ou de bicarbonate de calcium. En puisant ces éléments basifiant, l’organisme prélève le calcium de nos os. Résultat : la densité osseuse diminue, les os se fragilisent, c’est l’ostéoporose. Ceci pourrait expliquer pourquoi, dans les études, les personnes qui mangent le plus de protéines animales (acidifiante) ont un risque de fracture osseuse plus élevé que les autres.

On comprend donc qu’après des années d'excès d'acidité, la déminéralisation s'installe, et que l’arthrose, l’ostéoporose ou des caries dentaires se manifestent, troubles étroitement liés à l'acidification de l’organisme.

Un excès d'acides entraîne toujours une déminéralisation !

En rétablissant l'équilibre "acide-base", on peut freiner la progression d'une arthrose ou d'une ostéoporose.

Pour régénérer un os ou un cartilage déminéralisé, il est indispensable de rétablir l'équilibre acido-basique, sinon la déminéralisation va continuer. Pour obtenir un résultat satisfaisant, une bonne hygiène alimentaire et hygiène de vie sont nécessaires, ce qui veut dire que chacun doit personnellement prendre conscience de la nécessité absolue d'améliorer sa nourriture et de son mode de vie afin de reprendre la responsabilité de sa santé en main.

En testant votre pH urinaire, vous pouvez facilement déterminer si votre corps cherche à se défaire d'un trop plein d'acide. (à l’aide de bandelettes de papier pH en pharmacie)

En règle générale, vous trouverez un pH plus acide le matin (deuxième urine après le lever, fréquemment de l'ordre de 5,5 à 6,5), puis une valeur d'environ 6,5 à 7 à midi, pour terminer entre 7 et 7,5 le soir.

Cela veut dire que la nuit, votre organisme élimine l'excès d'acidité accumulé pendant la journée.

Quelques effets de l'excès d'acidité de l’organisme :

• crises de gouttes, rhumatismes, arthrite, polyarthrite, arthrose, ostéoporose....

• aphtes sur les lèvres et dans la bouche, fissures au coin des lèvres.

• renvois acides (régurgitations), brûlures d'estomac, ulcères,

• calculs rénaux - problèmes de peau (boutons, eczéma, herpès), varices.

• rhumes, sinusites, otites, bronchites chroniques - maux de tête et migraines.

• douleurs sciatiques.

• sensation de brûlure ou de démangeaisons de l'anus.

• crampes musculaires.

• une baisse du système immunitaire.

• de la fatigue, un manque constant d'énergie.

• de la frilosité, de la dépression.

• une sensation de membres lourds.

• de la nervosité, de l'irritabilité, etc...


L’organisme peut s'acidifier de différentes manières :

• Par notre mode de vie : pensées négatives, colère, violence, stress, surmenage, manque de sommeil, fatigue, mauvaise oxygénation des cellules, manque de mouvement, etc...

• par la surconsommation d'aliments acides et/ou acidifiants

• par un manque d'aliments alcalins

• par les excès alimentaires en général .


Lors de la digestion des protéines d’origine animale, celles-ci sont transformées en acides urique, phosphorique, sulfurique, etc... qui, par la suite, seront éliminés par les reins.

Lors d'une surconsommation de ces protéines, le corps n'arrive plus à suivre le travail d'élimination des acides.

Suite à une surcharge et une incapacité de neutralisation, ceux-ci seront stockés dans divers endroits de notre organisme : tissu conjonctif, articulations, muscles... avec pour résultat un encrassement lent mais sûr de notre corps.

Toute nourriture de mauvaise qualité ou consommée en excès produira un bon nombre d'acides, avec le même résultat. C'est simplement une question de temps jusqu'à ce que les premiers symptômes de rhumatismes ou d'autres maladies apparaissent.

La digestion se fait également dans un pH particulier suivant les aliments ingérés. C'est la seule, mais très importante raison des "associations alimentaires".

La digestion commence dans la bouche, avec la salive : pH neutre 7 à 8.

La digestion des féculents et hydrates de carbone se fait en milieu basique (pH 7 à 9), celle des protéines dans un milieu très acide (2 à 4).

On voit donc que l'association hydrates de carbone / protéine (pain, pâtes / viande) n'est pas idéale.

Le lait et les fromages sont très acidifiants et très incompatibles avec le pain.
Citron, vinaigre, tomate et vin sont incompatibles avec les féculents mais compatibles avec les protéines...

La consommation quotidienne de viande est un excès regrettable, favorable au dépôt d'acide urique dans les articulations. Un cocktail quotidien de viande + produits laitiers devient explosif au fil des années.

Les fruits, aliments essentiels, peuvent devenir dangereux consommés en mauvaise association. Ils doivent toujours être consommés loin des repas, JAMAIS pendant un repas, ni en fin de repas (totalement incompatible).

Une association très répandue mais particulièrement désastreuse pour les enfants chez qui elle provoque des désordres ORL importants (otites, rhinites, bronchites, bronchiolites, angines) : un repas de féculents (riz ou purée par exemple) et un yaourt sucré en dessert. Le mélange féculent / yaourt est incompatible, et le mélange féculent / sucre est également incompatible.

Cela donne une double incompatibilité majeure, et des problèmes ORL fréquents

Comment rétablir l'équilibre acido-basique ?

• en diminuant l'apport d'aliments acides ou acidifiants.

• en augmentant la consommation des aliments crus, tout en respectant sa propre capacité métabolique à l'égard des crudités.

• en augmentant l'apport d'aliments alcalins.

• en mangeant lentement, consciemment, dans le calme et en mâchant bien les aliments (ceci les rend plus alcalins).

• en améliorant la qualité de vie par une recherche sur le sens de l'existence et celui de la maladie.

• par des exercices de respiration, promenade dans la forêt ou en montagne.

• par d'autres activités sportives et harmonieuses.

• par l'apport d'un remède alcalinisant naturel (en cas de nécessité).

• en suivant une cure de désintoxication une, deux ou plusieurs fois par année pour régénérer le corps et l'esprit.

Mais la première des choses à faire, est de choisir ses aliments dans la liste des aliments alcalinisants, d'éviter le plus possible les aliments acidifiants, et d'être très sérieux dans la continuité.

Normalement une alimentation et un mode de vie macrobiotique bien compris doit vous protéger totalement de ce genre de carence, même sur le long terme. Des diètes trop restrictives, comprenant plus de 40% de céréale ou des No. 7 répétés et de longue durée sont préjudiciables pour la santé et font beaucoup de tort au rayonnement de la macrobiotique.

gw 2007


26 mai 2007

16°– LA GRANDE VIE

La macrobiotique est la voie de la « Grande Vie », mais la « Grande Vie » pour qui ? Les produits sont-ils trop chers ? Oui ils sont trop onéreux si l’on considère le prix des céréales. Il y a quelque chose de profondément incorrect de faire de ce mode de vie une pratique élitaire, réservée à quelques « happy few » assez éduqués pour étudier dans des « universités macrobiotiques » et relativement fortunés pour acquérir les produits nécessaires. L’application de cette « grande vie » est extrêmement simple et pratique. Elle est basée sur une consommation quotidienne de céréales et de légumes représentant 80 % de l’alimentation totale. Le solde de 20 % représente un choix individuel, découlant du mode de vie, de la région, de la « gourmandise », de l’histoire personnelle. Il est essentiel qu’une part de l’alimentation journalière provienne du passé ou de l’enfance. Ces 10 ou 20 % de chocolat chaud, gratin de pommes de terre, spaghetti sauce tomate, biscuits faits maison dont l’odeur seule nous replonge dans l’enfance, nous permettent de garder nos racines, de nous souvenir de qui nous sommes et qui sont nos ancêtres.

La macrobiotique est un choix politique. De nos jours, on parle beaucoup de groupe de pression, de lobby. Il est indispensable de faire pression sur l’agriculture pour que les produits essentiels à la macrobiotique soient cultivés régionalement. Il est intolérable que le sarrasin par exemple nous parvienne des Etats-Unis à un prix à l’arrivée exorbitant. Cette démarche était intervenue en son temps et c’est ainsi que Joseph Bon en Camargue à la demande d’Ohsawa a produit pendant des années – et encore de nos jours, un délicieux riz biologique – pas si cher.

La voix de notre mode de vie n’est relayée ni par les médias, ni par les idées reçues, ni par les écoles, ni par les universités. Pourtant si on sait tendre l’oreille, on peut se rendre compte que de plus en plus d’hommes et de femmes contestent les schémas proposés par nos journaux, nos radios et nos télévisions, schémas qui pourraient se résumer en un seul mot…PLUS, toujours plus. C’est la démarche proposée par la publicité : créer en chacun de nous un état de manque perpétuel qui nous amène à rechercher chaque jour notre « dose » de soi-disant bonheur. Aucun politicien, aucun dirigeant, aucune multinationale n’a intérêt qu’un grand nombre d’individus soient heureux.

Nous avons des moyens dérisoires pour nous faire entendre. Heureusement, il existe un murmure qui fait son chemin parmi les hommes. C’est l’esprit macrobiotique, le vivere parvo, la douceur de vivre, de ceux qui ont posé les armes de l’avidité, de la lutte, de la compétition, de la maladie et de la peur.

C’est notre pari : par la puissance de l’esprit macrobiotique véhiculé par une nouvelle manière de s’alimenter, le monde change. La course effrénée vers le gain est remplacée par l’amour de la nature, la guerre par la paix. Même si c’est plus long que nous le pensons, ce jour viendra car…


TOUT CE QUI A UN COMMENCEMENT A UNE FIN ET À L’EXTRÊME TOUT CHANGE EN SON CONTRAIRE.


20 mai 2007

15°– LA MACROBIOTIQUE UN CHOIX POLITIQUE

Ce monde d’obscurantisme qui a commencé il y a 3000 ans touche à sa fin et un nouvel âge d’or s’annonce. Dans l’astrologie du Feng Shui, basée sur le ki des 9 étoiles, il est recommandé de « suivre la vague », Il en est de même pour ce qui est du destin de l’humanité, suivre la vague signifie accompagner ce mouvement de renouveau. Les affres du doute ne seront pas totalement épargnées à ceux qui surferont sur cette nouvelle vague, mais pour ceux qui s’accrochent aux anciennes structures, des temps très difficiles se profilent à l’horizon.

Pour bâtir un monde de paix, il est inutile de changer les structures politiques et juridiques actuelles. Il faut agir en amont de celles-ci en s’attaquant aux causes profondes qui ont amené l’être humain à établir des systèmes politico-juridiques totalement exclusivistes et répressifs. Les motifs du désarroi de notre société se situent dans la nourriture, avant de surgir dans les états d’esprit.


« Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des guerres ».


Changer avant son époque est un pari, et cela implique qu’il faut changer malgré l’absence de signaux forts, à partir d’intuitions et de soupçons ; changer quand tout le monde conseille de se cramponner solidement aux croyances vétustes. À titre d’exemple, lorsqu’il n’y aura plus de pétrole sur la terre, alors tout le monde sera d’accord de modifier ses habitudes, de vivre différemment, de se métamorphoser en cycliste ou en patineur. Mais changer bien avant que le pétrole n’ait disparu est le résultat d’un pari. Nous misons sur la disparition du pétrole, nous apprenons à vivre sans et nous engageons tout le monde à faire de même. À partir de notre intuition et de quelques soupçons aggravés parce que nous voyons autour de nous (faillite de la médecine, maladie de la vache folle, Sida, cancer, bizarreries climatiques), nous avons décidé de changer notre mode de vie bien avant que tout le monde n’y pense. Et personne pour nous dire si l’avenir nous donnera raison.

Nous faisons partie des pionniers de l’ère nouvelle. Notre tâche est grande et va bien au-delà de nos besoins individuels. Même si bien souvent les raisons qui nous ont amenés à changer notre alimentation sont individuelles, elles auront tôt ou tard un impact sur notre entourage et plus tard sur la société. Du moins c’est ainsi que les choses devraient se dérouler. Est-il concevable, en effet, de garder pour soi un si merveilleux secret ?

Manger des céréales et de légumes pour être heureux peut se révéler décevant et peut même au contraire renforcer notre égoïsme et nous rendre encore plus malheureux. Pour être harmonieux, le changement d’alimentation devrait être accompagné d’une transformation de notre façon de penser et de nos comportements.






Stop au génocide animal

Petafrance

Les animaux accusent

Massacres et abattoires

Cruauté sur les animaux





10 mai 2007

14°– ÉVOLUER DANS LA JOIE

La voie macrobiotique est un chemin de joie, ce n’est pas un chemin pour ceux qui sont prudents, qui sont avares et amer ou qui veulent garder le savoir pour eux-mêmes, n'y pour ceux qui remettent leur pouvoir à d’autres.

Bien que nous ayons un destin, nous sommes dans un système de libre choix. Nous pouvons faire face à notre destin sur un paisible chemin ou sur un sentier rocailleux, nous pouvons danser ensemble ou lutter seul, nous pouvons aller droit vers notre but, ou utiliser un chemin sinueux, mais NOUS Y ARRIVERONS.

Le jugement suprême n’est pas un but à atteindre, le jugement est et a toujours été à l’intérieur de nous-mêmes, Tout ce que nous devons faire, c’est écouter notre voix intérieure.

La petite voix que nos ancêtres les Celtes connaissaient si bien est toujours là prête à se faire entendre par les rêves, les fées, les anges, les chamans.

Au lieu de subir notre destin, nous pouvons le choisir consciemment. Nous pouvons prendre cette spirale centrifuge qui nous conduit à l’infini. MAIS NOUS NE POUVONS PAS LE FAIRE SEULS.

Heureusement, nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle où douceur de vivre et sérénité se substitueront à la violence climatique, économique, verbale et militaire. Le bruit des bottes des milices ne résonnera plus aux 4 coins du monde, les armes se tairont. Le bruissement des champs de céréales sous le vent bercera à nouveau nos après-midi d’été.

prochain article : un choix politique

13°– NIVEAU DE CONSCIENCE DE L'HUNANITÉ

Les 7 niveaux de jugement peuvent se résumer comme suit :

  • jugement mécanique ou reflex (animal)
  • jugement sensoriel
  • jugement émotionnel
  • jugement intellectuel
  • jugement social
  • jugement idéologique
  • jugement suprême

Le drame actuel de l’humanité est son incapacité à évoluer en tant que groupe et à dépasser le jugement sensoriel qui prévaut partout mais surtout au niveau de nos politiciens, de nos entrepreneurs et dans notre société occidentale où tout nous incite à penser premièrement à nous, de donner en premier lieu de l’importance au paraître.

NOUS devons être les plus beau, les meilleurs, NOUS devons être les premiers, NOUS devons gagner. NOUS sommes le centre de notre univers. Dans ce monde il ne peut y avoir que des moutons et des loups, aucune place n’est laissée à une autre alternative. L’apprentissage commence au jardin d’enfants et se poursuit tout au long de l’école, du collège et de l’université où il faut à tout prix se hisser parmi les premiers. Cette course se poursuit lors de la carrière professionnelle et même dans la vie de famille. S’engager dans des épreuves de force devient un comportement coutumier. Peu importe finalement qui gagne, car gagnants et perdants se retrouvent dans le même état : insatisfaits. De cette logique naît un amour immodéré de soi qui se cache derrière notre irritation, notre jalousie, notre orgueil, notre anxiété et notre dépression.



5 mai 2007

12°– TROUVER NOTRE VRAIE NATURE


Pour sortir de cet imbroglio, la seule issue est de faire connaissance avec NOTRE VRAIE NATURE : une créature venue de l’infini et qui c’est temporairement matérialisée sur cette planète à cette époque particulière. Nous avons choisi ces temps troublés parce qu’ils nous offrent une opportunité inespérée de grandir et d’évoluer. Nous voulions participer à ce grand mouvement, ce grand pas en avant de l’humanité. L’humanité se transformera seulement lorsque chaque être humain changera, lorsque chaque homme se débarrassera de ses anciens schémas de peur et de lutte. C’est une époque difficile pour la plupart d’entre nous. Nos structures politiques, financières et sociales disparaissent et dans nos vies personnelles, les changements sont encore plus rapides. Plus que jamais, nous devons faire confiance à l’avenir. Plus que jamais nous avons besoin de la sagesse de notre nature divine.

C’est le mode de vie macrobiotique qui nous permet d’exprimer le mieux notre nature divine, et de faire confiance à notre intuition. Pour nous-mêmes, pour nos relations avec nos semblables, pour la nature, pour la terre c’est certainement ce qu’il y a de mieux.

La voie du changement passe par l’abandon de nos systèmes de croyance. Nous pouvons oublier tout ce que nous avons appris et créer la vie idéale dont nous rêvons. Nous construisons notre corps et notre conscience quotidiennement. Les aliments créent le sang lequel s’achemine vers le cerveau où les pensées se forment. De la qualité du sang dépend la qualité des pensées. Ces pensées créent le jugement qui détermine les conditions de notre vie, les personnes que nous attirons et par qui nous sommes attirés. Si notre vie nous déplaît, nous ne pouvons pas en imputer la faute à nos parents, à nos gènes, au système politique en vigueur ou à notre compagnon dans la vie ou à la malchance. Nous récoltons exactement ce que nous avons semé. Les pensées produisent des faits matériels. Ce fait est déjà connu de la science où une théorie explique que l’observateur a un impact sur la chose observée. Il est alors clair que, dans ce cas, la pensée se manifeste dans des phénomènes physiques. Ce processus est utilisé constamment à un niveau inconscient. Nous attirons ce que nous craignons et ce que nous désirons. L’idée est de le faire au niveau conscient.

prochain article : les niveaux de conscience




18 avr. 2007

11° – LA VOIX INTÉRIEURE MACROBIOTIQUE

Après la disparition de la civilisation celtique, suivie, des siècles plus tard par l’anéantissement systématique par les hordes “ barbares” venue d’Europe, des civilisations lumineuses Inca de l’Amérique latine et Amérindienne du Nord puis des aborigènes d’Australie, une période de rationalisation matérialiste est apparue durant laquelle beaucoup de principes sur lesquels ces civilisations étaient bâties, ont disparu : dieux, fantômes, elfs, et génies n’apparaîtrons plus que dans les contes de fées. Pythies, chamans et voyantes disparaîtrons sur les bûchers de l’inquisition et notre propre voix intérieure finira par s’éteindre.





Nous, homme moderne, sommes peu à peu devenus des êtres étranges capables de réfléchir mais incapables de ressentir. Nous avons cessé de prêter l’oreille à notre voix intérieure pour faire confiance à des « experts » : les politiciens, les avocats, les médecins, les enseignants et les prêtres. Dans cette nouvelle société dorénavant soumise au diktat des communautés scientifiques, toutes les connaissances métaphysiques seront mises à l’index .



La science nous a appris que la vie sur terre n’était qu’une affaire de circonstances aléatoires, une sorte de chaudron plasmique crachant des êtres vivants, depuis les minéraux, en passant par les plantes, les animaux, les êtres humains tels que Mozart, Einstein et nous-même. Rien n’était censé exister en dehors de ce que nous pouvions voir, toucher, entendre, sentir, mesurer et dupliquer dans les laboratoires. Notre voix intérieure (notre intuition) fut réduite à une fantaisie de notre imagination et n’avait sa place que dans les établissements psychiatriques. Ainsi cet auxiliaire précieux, partenaire de notre vie, devant cette conjoncture consternante,
s’est fait silencieux.


Voilà où nous en sommes, la science est à son apogée, nous sommes capables de cloner des êtres humains, le génome de l’homme a été entièrement décrypté mais nous ne savons pas QUI nous sommes. Nous pouvons changer l’ADN mais nous sommes incapables de nous changer nous-mêmes. Nous avons plus de connaissance mais moins de jugement, plus d’experts mais aussi plus de problèmes, plus de médecine mais moins de bien-être. Nous avons conquis l’espace mais nous nous sommes perdu nous-mêmes.

L’Humanité est sur une voie sans issue, soit elle change, soit elle disparaît.

14 avr. 2007

10° – A MORT LA VIE

Sachant à quel point la vie, fragile… est un miracle permanent, comment ne pas être interpellé par le peu de cas que les êtres humains accordent à la Vie et à leur vie en particulier.

En ce début de 3e millénaire des sommets sont atteints, après les kamikazes japonais au patriotisme exacerbé de la dernière guerre mondiale, après les sectes entraînant des milliers d’adeptes dans des suicides collectifs, les attentats suicide de fanatiques politico-religieux marquent un certain progrès dans l’extrémisme du désespoir et dans l’efficacité des techniques de carnage.








Quelle que soit la méthode, la violence atteint partout son paroxysme. Il y a de plus en plus de monde pressé de quitter cette terre qui était destinée à l’origine à être un Éden et qui est devenue un enfer, notre enfer à tous.








Bravo l’homo sapiens sapiens, l’homme qui pense qu’il pense. Tu avais reçu une planète bleu-verte au parfum de fleur, en quelques milliers d’année tu as réussi l’exploit de la transformer en une boule brunâtre et puante. Tu avais reçu un corps parfait, harmonieux, solide. En quelques siècles ton corps est devenu malade, difforme, obèse et fragile.









Bravo l’homme tu avais reçu une âme lumineuse, respectant la vie, confiante dans la mort. Maintenant tu as peur et tu vas tout perdre; ta planète, ton corps et ton âme.















Aussi loin que nous pouvons remonter dans la préhistoire et l’histoire, l’homme a tué, sacrifié, torturé, s’est fait tuer. De guerre en holocauste, de génocide en ethnocide en passant par l’extermination totale d’espèces animales et végétales, la liste du vivant qui a disparu, détruit par la main de l’homme est interminable et s’allonge d’année en année.



La Vie sans cesse, à travers mille astuces, a renouvelé pendant des millénaires ce que les hommes s’acharnaient à détruire. Pour des raisons que nous allons essayer de comprendre, ce temps arrive à son terme et il semble que rien n’y personne ne puisse empêcher l’inéluctable de s’accomplir encore une fois : la disparition prématurée de la Vie sur terre. La Vie s’en remettra mais l’Homme disparaîtra.





Mais pourquoi un tel désastre ?
Du fait de l’homme, les lois de l’évolution se sont inversées et aboutissent désormais à une régression massive exponentielle du vivant. Un nouveau système aboutissant à la destruction de la vie, d’une puissance sans précédent, est apparu, supporté et développé par des dirigeants possédant comme unique éthique le profit à tout prix.




En dehors de l’homme, tout le vivant sur terre, du moindre brin d’herbe au plus gros mammifère, tous connaissent exactement les règles du jeu de la vie. Seul l’homme ne connaît pas d’instinct ce qu’il doit manger pour conserver sa santé et sa vitalité,
pas plus qu’il ne sait quel mode de vie optimal adopter au cours de son existence pour atteindre l’harmonie du corps et de l’esprit, condition indispensable au bonheur et à une vie heureuse.

Pourquoi un destin si tragique pour l’homme ? Comment les hommes ont-ils pu perdre le contact avec l’ordre de la nature et oublier les règles fondamentales qui la gouvernent. Malgré ses avancées fulgurantes, la science reste désespérément matérialiste. Métaphysique et connaissance de l’être ont été abandonnées comme tout ce qui ne suscite pas un profit à court terme. Cependant l’obscurantisme ontologique qui règne actuellement sur la terre et qui s’aggrave chaque jour, n’est ni nouveau ni inéluctable, il reste l’autre voie.

Il existe un principe philosophique, à disposition de chaque être humain vivant sur cette planète, des plus pauvres aux plus riches, quelles que soit sa race, ses croyances et son niveau social, qui permet de préserver la Vie dans ses multiples aspects, et de rétablir l’homme dans son intégrité corporelle, mentale et spirituelle, à tout âge et dans n’importe quelle circonstance, sans l’aide d’aucun spécialiste professionnel. De tout temps cette démarche a été connue et reconnue, parfois tenue secrète, certains ayant voulu en conserver l’exclusivité, en raison justement de son extrême efficacité.

Cet art, car cela en est un - un Art de Vivre -, a traversé les âges, les civilisations, les continents jusqu’à nous, en s’adaptant et en se renouvelant constamment. L’application pratique de la dialectique universelle, le principe philosophique qui sous-tend cet art de vivre est connu en Occident depuis des siècles sous son nom grec de “ macrobiotique “ .


Unique est la Vie.

Précaire, précieuse, heureuse.
Pénible, hasardeuse, malheureuse.
Incertaine est la Vie.

Éphémère, préservée ou gaspillée.
Volée. Gâchée. Envolée.
Périlleuse est la Vie.

Ascendante et rayonnante.
Descendante et accablante.
Changeante est la Vie

Idyllique et magnifique.
Inique et terrifique.
Fugitive est la Vie.

Pas de Karma, ni d’au-delà.
Pas de damnation ni de réincarnation.
Pas d’espoir de purgatoire.
Encore moins d’enfer d’où nul ne revient.
Éternelle est la Vie qui vers l’Infini s’enfuit

g.w ©



prochain article : la voie macrobiotique

12 avr. 2007

9° – UN ENSEIGNEMENT UNIVERSEL


Si on se limite à la filière MACROBIOTIQUE moderne, c’est-à-dire depuis la Renaissance Italienne jusqu’à aujourd’hui quatre grands noms ressortent par leurs écrits et leur enseignement universel :





Marcello Ficino en Italie (1433 - 1499 )
Le Docteur Wilhem Hufeland en Prusse (1762 - 1836)
Georges Ohsawa au Japon et en France (1893-1966)
Michio Kushi aux États-Unis depuis 1950 -


Malheureusement la macrobiotique bien qu’universelle, n’a pas réussi à s’imposer comme une alternative au développement fulgurant d’une civilisation industrielle du profit anarchique, sans éthique morale et ne rencontrant pratiquement plus aucune opposition. Son pantagruélique appétit met en question l’existence même de l’Homme. Ses rejets nauséabonds détruisent chaque jour un environnement qui avait permis le développement de la biodiversité du vivant depuis des millénaires sur la planète TERRE.

Aujourd’hui en 2007, à une époque où le vieillissement des populations d’une part et le coût exorbitant du maintien de la santé d’autre part, deviennent une controverse politique mondiale insoluble, mettre à la portée du plus grand nombre les thèses macrobiotiques est non seulement un acte civique mais également écologique.


Prochain article : A mort la Vie.

8° – UN MONDE DE PAIX

Préface du livre "Un monde de Paix"
de Michio Kushi -Trédaniel - 1990.

« Nous partageons la même planète, la Terre, et en tirons tous notre subsistance. Pendant des milliers de générations, la plus grande partie de la famille humaine a vécu unie en relative harmonie sur cette petite sphère lancée dans l'espace en un mouvement spiralé. Dès avant l'heure où s'épandent les rayons de l'aurore, sous la voûte du ciel septentrional en train d'accomplir sa révolution, durant des millénaires, des familles entières ont partagé la moisson et mis de côté des grains pour les semailles du printemps à venir. De l'époque des campements les plus primitifs de l'ère glaciaire jusqu'à celle où fut mise en culture la vallée du Tigre et de l'Euphrate, du temps où les caravanes parcouraient la Route de la Soie en direction de la Chine à celui où les bateaux des pèlerins abordaient au Cap Cod, l'alimentation traditionnelle de l'humanité a consisté, pour l'essentiel, en céréales complètes, sauvages ou cultivées, en légumes et racines, grains et fruits oléagineux, en fruits locaux de saison et en une petite quantité seulement de poissons, gibier et autres produits animaux. Au fil des époques d'abondance et de paix, des époques de guerre et de pénurie, les êtres humains ont appris à s'adapter à leur environnement naturel ou à migrer en quête d'une plus grande sécurité et de jours meilleurs. Ce n'est qu'au cours du siècle dernier que nous nous sommes trouvés à court de nouvelles terres pour nous établir et cultiver. Ce n'est qu'au cours de la dernière génération que nous avons mis au point une technologie capable d'éteindre la flamme de la vie elle-même. A l'orée du vingt et unième siècle, grandit le pressentiment d'un effondrement imminent. Cancer, SIDA et autres maladies de dégénérescence et de déficience immunitaire, se multiplient. Le terrorisme, les conflits locaux, l'absence d'un contrôle des armements efficace et d'accords de désarmement, ont engendré un pessimisme et un sentiment de désespoir de plus en plus répandus. La pollution de l'environnement et l'expansion de la biotechnologie constituent de sérieuses menaces pour l'existence de nombreuses espèces, y compris la nôtre.

Il y a des années, les anciens du peuple Hopi prophétisèrent qu'une « gourde de cendres» s'abattrait des cieux et détruirait le continent nord-américain à moins que nous n'apprenions à vivre en harmonie avec la Terre. Dans la Bible et les écrits de Nostradamus et d'autres prophètes, d'aucuns virent les signes avant-coureurs d'une future apocalypse. Cependant, toute menace d'apocalypse et de destruction fournit l'occasion d'une réconciliation et d'une renaissance. Les prophéties de guerres et de luttes exhortent l'humanité à se réveiller avant qu'il ne soit trop tard. Elles ne sont pas irrévocables. Elles ne s'accompliront que si nous continuons de nous écarter d'un mode de vie naturel, et en particulier d'une manière de nous alimenter naturelle, qui est la base de la culture et de la civilisation humaine.

La macrobiotique - la voie vers la paix grâce à l'évolution biologique et spirituelle - ne réclame ni législation ni traités, ni manifestations, ni violences, ni politique de puissance ou batailles idéologiques. La paix ne commence pas avec la création de quelque parti politique, mouvement religieux ou institution sociale. Elle commence dans les cuisines et les offices, dans les jardins et les arrière-cours, où la source physique de notre vie de tous les jours - la nourriture, le soutien de la vie, notre pain quotidien - est mûrie et préparée. Du cœur des jardins et des foyers, la paix irradie vers les amis et les voisins, puis vers les communautés et enfin vers les nations.

Quiconque prend soin de sa cuisine est notre médecin, notre guide. Nous n'avons pas besoin d'armes, de boucliers, ni de puissances offensive ou défensive, seulement de volonté et d'auto-réflexion. Riz complet, soupe miso, pain complet, légumes frais - ces aliments ainsi que d'autres, non raffinés, non industrialisés, sont nos « armes» pour transformer le monde. Les énergies de la nature et l'univers infinis sont absorbés à travers les aliments que nous mangeons et sont transmués en pensées et en actions qui en découlent. En ne faisant plus qu'un avec notre environnement, au sens le plus large, et en observant les lois universelles de transformation et d'harmonie, nous sommes tout à fait capables de rétablir l'équilibre et l'ordre sur notre planète. »

à suivre :


10 avr. 2007

7° - MICHIO KUSCHI

Michio Kushi disciple de George Ohsawa fut chargé en 1950 par celui-ci, d’aller enseigner la nouvelle méthode macrobiotique aux États-Unis.

Michio Kushi né au Japon en 1926. Diplômé de l‘Université impériale de Tokyo et de l’Université de Columbia aux États-Unis.
Après la guerre de 1939-1945, il s’engage dans le mouvement mondial, qui préconisait l’instauration d’un gouvernement mondial, aux côtés de personnalités éminentes telles que Albert Einstein, Thomas Mann, Upton Sinclair, Norman Cousins, le Dr. A. Schweitzer et Edgard Gevaert qui fondera plus tard «LIMA» la première usine de produits macrobiotiques en Europe.

C’est dans le cadre de ce mouvement que Michio Kushi rencontra Georges Ohsawa et deviendra un de ces disciples les plus actifs. Installé aux U.S.A. depuis les années 1950, il se consacre à la diffusion de l’enseignement de Georges Ohsawa.

En 1972 il crée à Boston la « Fondation Est-Ouest » pour le rapprochement des peuples et des cultures de l’Orient et de l’Occident. A partir de cette date la Fondation organise de très nombreux séminaires et symposiums sur des thèmes scientifiques, culturels et philosophiques. Parallèlement la Fondation East West poursuit une activité d’édition de compte rendu des séminaires et de deux périodiques : East West Journal et la revue « The Order of Universe».

Dès 1975 Michio Kushi et sa femme Aveline entreprennent une tournée en Europe en collaboration avec les principaux centres macrobiotiques. Durant plus de 10 ans, chaque année verra s’organiser de nombreuses conférences dans la plupart des pays, mais plus particulièrement en France, en Suisse et en Hollande. Le succès ne sera jamais démenti et des milliers de personnes auront le privilège d’assister aux formidables prestations données par Michio.

Sous l’égide de Michio Kushi plusieurs «Kushi Institute» verront alors le jour, et délivreront à leur tour un enseignement professionnel de qualité. Dans les années 1980 le mouvement macrobiotique atteint un niveau sans précèdent, partout se créent des centres, restaurants et magasins macrobiotiques qui accueillent et conseillent un nombre sans cesse croissant de fervents adhérents ou de sympathisants. Comme toujours dans ces cas-là, quand le succès arrive, commence les querelles intestines entre les responsables, qui n’arriveront jamais à se mettre d’accord pour organiser et unifier le formidable engouement des sympathisants de cet art de vivre. Tout le bénéfice dû à l’impact et au dévouement sans réserve, de Michio Kushi, de sa famille, des traducteurs et de nombreux responsables de centres macrobiotiques qui se sont investis avec passion sera perdu en quelques années, et il faudra probablement attendre longtemps pour retrouver un tel degré de sympathie dans les populations européennes et encore plus pour qu’apparaisse à nouveau une personne possédant autant de charisme, d’humilité et malgré tout de prestige que Michio Kushi.

à suivre : Un Monde de Paix

7 avr. 2007

6° - LA NOUVELLE MACROBIOTIQUE



Georges Ohsawa (1893 - 1966)






La nouvelle macrobiotique dialectique (yin/yang) d'Ohsawa.

Comme vous pouvez le constater, la macrobiotique n’est pas une création récente. Bien qu’on en attribue la paternité à un japonais connu sous le nom de Georges Ohsawa qui écrivit :
“ Le Zen macrobiotique “ édité en 1966 chez Vrin à Paris.



Définition de la macrobiotique selon Georges Ohsawa :
Chapitre 1 de son livre le “ Zen macrobiotique”.

La Macrobiotique et la Médecine Orientale

« La macrobiotique n'est pas une médecine empirique d'origine populaire, ni une médecine mystique ou soi-disant scientifique et palliative, mais l'application, à la vie journalière, des principes de la philosophie orientale. Elle est la mise en pratique d'une conception dialectique de l'univers, vieille de 5.000 ans et qui montre la voie du bonheur par la santé. Cette voie est ouverte à tous, riches ou pauvres, savants ou ignorants. elle est simple et tous ceux qui veulent sincèrement se libérer de leurs difficultés physiologiques ou mentales peuvent la suivre dans leur vie quotidienne. Des millions d'hommes en Extrême-Orient ont mené une existence heureuse et libre, ont bénéficié de la paix et de la culture pendant des milliers d'années, grâce à l'enseignement macrobiotique de Lao-Tseu, de Song-Tseu, de Confucius, de Bouddha, de Mahavira, de Nagarjuna, etc., et, longtemps avant eux, des sages qui ont élaboré la science médicale de l'Inde.

A l'heure actuelle, ces enseignements ont vieilli, car tout ce qui a un commencement a une fin. Ils se sont alourdis de superstitions, de mysticisme et de routine professionnelle; c'est pourquoi nous vous en offrons une interprétation nouvelle. »


Il est certain que Georges Ohsawa s’est inspiré des écrits de Hufeland qui avaient été traduits en japonais, pour élaborer un nouvel art de vivre, enrichi des principes de la dialectique taoïste et du Ryôri des monastères zen japonais pour écrire son livre “ Le zen macrobiotique” .

Ce que l’on peut dire, c’est que l’enseignement de Georges Ohsawa est la quintessence et l’aboutissement de différents courants orientaux et occidentaux rassemblés sous la bannière “macrobiotique” depuis des millénaires et ayant tous comme ultime objectif commun l’amélioration de la condition humaine et la prolongation de la vie.

à suivre : Un Monde de Paix par Michio Kushi disciple de G.Ohsawa

6 avr. 2007

5° - HUFELAND CHRISTOPHE WILHEM


Maintenant nous abordons un des monuments de cette macrobiotique prônant un véritable Art de vivre pour conserver la santé et prolongé la vie.

Né en 1762 à Langensalza, mort à Berlin en 1836.
  • Ami de Hahnemann et père de la chrono bio pathologie.
  • Médecin de Goethe et de Schiller
  • 1793 – Professeur à Iéna.
  • Médecin du Roi de Prusse Frédéric III et de la Reine Louise de Prusse.
  • 1809 – Chaire de pathologie de l’Université de Berlin.
  • Rédacteur en chef du "Journal de Médecine pratique".
  • Professeur de pathologie médicale, il est le père de la météoropathologie.
“ LA MACROBIOTIQUE ou L’ART DE PROLONGER LA VIE “

Écrit en 1796 par le Docteur Christoph Wilhem Hufeland (1762-1836). Le livre de C.W. Hufeland est la somme des connaissances en “macrobiotique” de son époque, écrit par un humaniste érudit. En plus de sa grande expérience pratique en tant que médecin, le Dr. Hufeland a rassemblé dans ce livre le savoir ancien accumulé par Marcello Ficino dans les “De Triplici Vita“ non sans les critiquer d’ailleurs lorsque c’était nécessaire.

Nous pouvons considérer Hufeland comme le fossoyeur des :
“ Vita sana–Vita longa "
à la mode Ficinienne ou pire d’après lui, selon Paracelse et Mesmer.

Il met un terme à l’ésotérisme, à l’alchimie, au magnétisme de la macrobiotique du moyen âge, pour donner la priorité à l’expérience, à l’analyse et à la statistique naissante. On peut entrevoir dans ses livres les prémices de la médecine du 20e siècle : rigoureuse - analytique - mais encore humaine et pas encore symptomatique.

Hufeland attache encore une grande importance à la recherche des causes de la maladie à travers le comportement et l’alimentation des individus. Le milieu, l’environnement, la nature et l’énergie vitale sont pris en compte, son but étant de débarrasser la “macrobiotique“ de tout relent de “sorcelleries“ tel que la chiromancie - la kabbale - l’astrologie ou le magnétisme auxquels il n’attribuait aucun pouvoir de guérison, considérant ceux qui pratiquaient ces disciplines comme de vulgaires charlatans.

Il réussit au-delà de ses espérances. Son livre eut un succès extraordinaire pour l’époque, traduit en de nombreuses langues, souvent réédité, il s’en vendit des milliers d’exemplaires à travers le monde. La macrobiotique avait reçu ses lettres de noblesse, à tel point, qu’elle devint une discipline à part entière dans les études médicales, jusque dans les années 1930.

Le Docteur Hufeland qui était le premier médecin du roi de Prusse est reconnu comme le précurseur le plus célèbre de la médecine préventive ANTI-AGING. A travers son livre “ L’Art de prolonger la vie par la macrobiotique “ paru en 1797, Hufeland est devenu mondialement connu, et son enseignement constitue encore à l’heure actuelle la base d’une éthique globale des mouvements anti-aging.


Préface du livre de Hufeland

La vie humaine considérée au point de vue physique, est une opération particulière de chimie animale, un phénomène dû au concours des forces réunies de la nature et d'éléments matériels sans cesse changeants. Cette opération, comme toutes celles qui sont d'origine physique, doit avoir des règles, des limites et une durée précises, en tant qu'elle dépend de la quantité de forces et de matières par elle employée, du mode d'utilisation de ces forces et de plusieurs autres circonstances internes et externes mais de même que les autres opérations de même nature, on peut aussi l'aider ou y mettre obstacle, la hâter ou la retarder. Par la détermination précise de son principe et de ses besoins, et en se fondant sur l'expérience, il est possible d'arriver à déterminer les conditions de son accélération, et de son abréviation, de son ralentissement et par conséquent de sa prolongation. II est donc possible aussi d'établir des règles de régime et de traitement médical pour la vie, dans l'intention de la prolonger, et c'est là l'origine d'une science particulière, la macrobiotique ou l'art de prolonger la vie. C'est cette science que nous nous proposons d'exposer dans cet ouvrage.

II ne faut pas confondre cet art avec la médecine ordinaire ni avec l'hygiène médicale, elle a un autre but, d'autres moyens, d'autres limites. Le but de la médecine est la santé, celui de la macrobiotique est une longue vie. Les moyens, employés par la médecine, s'adressent uniquement à l'état actuel pour le modifier, ceux de la macrobiotique visent l'ensemble de la vie. Pour la première, il suffit de pouvoir rétablir la santé perdue; mais elle ne s'inquiète pas, une fois qu'elle a guéri, de savoir si la vie sera prolongée ou abrégée; tel est, en effet, le résultat de plus d'un traitement médical. La médecine est obligée de regarder toute maladie comme un mal, qu'il faut détruire à tout prix; la macrobiotique croit que certaines affections peuvent être des moyens de prolonger l'existence. La première de ces sciences, à l'aide d'agents toniques et d'autres remèdes, s'efforce d'amener l'homme au point le plus élevé de l'énergie physique et de la vigueur; tandis que la deuxième enseigne que cette perfection doit avoir un maximum, et que trop de forces peuvent être une cause d'accélération dans la marche de la vie, et par conséquent doivent en abréger la durée. La médecine doit donc être considérée seulement comme une auxiliaire de la macrobiotique; elle lui servira à reconnaître les maladies, ces ennemies de notre existence, à nous en garantir à les faire disparaître; mais elle ne viendra qu'au second rang, après la macrobiotique.

Il m'a donc paru utile, et même nécessaire, de chercher à redresser les idées qu'on se fait sur cet important sujet, et de les ramener à certains principes simples et solides, en un mot, de donner à l'art qui nous occupe, une suite, un ordre systématique, dont il a manqué jusqu'à présent.

Le principal but de mes efforts fut d'abord; de fonder systématiquement la doctrine de la macrobiotique, et de révéler les moyens dont elle dispose; mais, insensiblement, j'ai été amené à traiter quelques sujets accessoires, que je dois indiquer ici, pour faciliter le jugement de l'ensemble. Cette voie me parut convenable, pour arriver à donner à plusieurs principes diététiques un intérêt plus grand et une portée plus générale, parce qu'il m'a semblé qu'on produisait moins d'effet sur l'esprit, en disant: Telle chose ou tel régime est sain ou est malsain, car il n'y a là qu'une affirmation relative, dépendante de la force ou de la faiblesse de la constitution et d'autres circonstances accessoires, que si l'on affirme que ces choses et ce régime prolongent ou abrègent la vie.

à suivre :