6 avr. 2007

5° - HUFELAND CHRISTOPHE WILHEM


Maintenant nous abordons un des monuments de cette macrobiotique prônant un véritable Art de vivre pour conserver la santé et prolongé la vie.

Né en 1762 à Langensalza, mort à Berlin en 1836.
  • Ami de Hahnemann et père de la chrono bio pathologie.
  • Médecin de Goethe et de Schiller
  • 1793 – Professeur à Iéna.
  • Médecin du Roi de Prusse Frédéric III et de la Reine Louise de Prusse.
  • 1809 – Chaire de pathologie de l’Université de Berlin.
  • Rédacteur en chef du "Journal de Médecine pratique".
  • Professeur de pathologie médicale, il est le père de la météoropathologie.
“ LA MACROBIOTIQUE ou L’ART DE PROLONGER LA VIE “

Écrit en 1796 par le Docteur Christoph Wilhem Hufeland (1762-1836). Le livre de C.W. Hufeland est la somme des connaissances en “macrobiotique” de son époque, écrit par un humaniste érudit. En plus de sa grande expérience pratique en tant que médecin, le Dr. Hufeland a rassemblé dans ce livre le savoir ancien accumulé par Marcello Ficino dans les “De Triplici Vita“ non sans les critiquer d’ailleurs lorsque c’était nécessaire.

Nous pouvons considérer Hufeland comme le fossoyeur des :
“ Vita sana–Vita longa "
à la mode Ficinienne ou pire d’après lui, selon Paracelse et Mesmer.

Il met un terme à l’ésotérisme, à l’alchimie, au magnétisme de la macrobiotique du moyen âge, pour donner la priorité à l’expérience, à l’analyse et à la statistique naissante. On peut entrevoir dans ses livres les prémices de la médecine du 20e siècle : rigoureuse - analytique - mais encore humaine et pas encore symptomatique.

Hufeland attache encore une grande importance à la recherche des causes de la maladie à travers le comportement et l’alimentation des individus. Le milieu, l’environnement, la nature et l’énergie vitale sont pris en compte, son but étant de débarrasser la “macrobiotique“ de tout relent de “sorcelleries“ tel que la chiromancie - la kabbale - l’astrologie ou le magnétisme auxquels il n’attribuait aucun pouvoir de guérison, considérant ceux qui pratiquaient ces disciplines comme de vulgaires charlatans.

Il réussit au-delà de ses espérances. Son livre eut un succès extraordinaire pour l’époque, traduit en de nombreuses langues, souvent réédité, il s’en vendit des milliers d’exemplaires à travers le monde. La macrobiotique avait reçu ses lettres de noblesse, à tel point, qu’elle devint une discipline à part entière dans les études médicales, jusque dans les années 1930.

Le Docteur Hufeland qui était le premier médecin du roi de Prusse est reconnu comme le précurseur le plus célèbre de la médecine préventive ANTI-AGING. A travers son livre “ L’Art de prolonger la vie par la macrobiotique “ paru en 1797, Hufeland est devenu mondialement connu, et son enseignement constitue encore à l’heure actuelle la base d’une éthique globale des mouvements anti-aging.


Préface du livre de Hufeland

La vie humaine considérée au point de vue physique, est une opération particulière de chimie animale, un phénomène dû au concours des forces réunies de la nature et d'éléments matériels sans cesse changeants. Cette opération, comme toutes celles qui sont d'origine physique, doit avoir des règles, des limites et une durée précises, en tant qu'elle dépend de la quantité de forces et de matières par elle employée, du mode d'utilisation de ces forces et de plusieurs autres circonstances internes et externes mais de même que les autres opérations de même nature, on peut aussi l'aider ou y mettre obstacle, la hâter ou la retarder. Par la détermination précise de son principe et de ses besoins, et en se fondant sur l'expérience, il est possible d'arriver à déterminer les conditions de son accélération, et de son abréviation, de son ralentissement et par conséquent de sa prolongation. II est donc possible aussi d'établir des règles de régime et de traitement médical pour la vie, dans l'intention de la prolonger, et c'est là l'origine d'une science particulière, la macrobiotique ou l'art de prolonger la vie. C'est cette science que nous nous proposons d'exposer dans cet ouvrage.

II ne faut pas confondre cet art avec la médecine ordinaire ni avec l'hygiène médicale, elle a un autre but, d'autres moyens, d'autres limites. Le but de la médecine est la santé, celui de la macrobiotique est une longue vie. Les moyens, employés par la médecine, s'adressent uniquement à l'état actuel pour le modifier, ceux de la macrobiotique visent l'ensemble de la vie. Pour la première, il suffit de pouvoir rétablir la santé perdue; mais elle ne s'inquiète pas, une fois qu'elle a guéri, de savoir si la vie sera prolongée ou abrégée; tel est, en effet, le résultat de plus d'un traitement médical. La médecine est obligée de regarder toute maladie comme un mal, qu'il faut détruire à tout prix; la macrobiotique croit que certaines affections peuvent être des moyens de prolonger l'existence. La première de ces sciences, à l'aide d'agents toniques et d'autres remèdes, s'efforce d'amener l'homme au point le plus élevé de l'énergie physique et de la vigueur; tandis que la deuxième enseigne que cette perfection doit avoir un maximum, et que trop de forces peuvent être une cause d'accélération dans la marche de la vie, et par conséquent doivent en abréger la durée. La médecine doit donc être considérée seulement comme une auxiliaire de la macrobiotique; elle lui servira à reconnaître les maladies, ces ennemies de notre existence, à nous en garantir à les faire disparaître; mais elle ne viendra qu'au second rang, après la macrobiotique.

Il m'a donc paru utile, et même nécessaire, de chercher à redresser les idées qu'on se fait sur cet important sujet, et de les ramener à certains principes simples et solides, en un mot, de donner à l'art qui nous occupe, une suite, un ordre systématique, dont il a manqué jusqu'à présent.

Le principal but de mes efforts fut d'abord; de fonder systématiquement la doctrine de la macrobiotique, et de révéler les moyens dont elle dispose; mais, insensiblement, j'ai été amené à traiter quelques sujets accessoires, que je dois indiquer ici, pour faciliter le jugement de l'ensemble. Cette voie me parut convenable, pour arriver à donner à plusieurs principes diététiques un intérêt plus grand et une portée plus générale, parce qu'il m'a semblé qu'on produisait moins d'effet sur l'esprit, en disant: Telle chose ou tel régime est sain ou est malsain, car il n'y a là qu'une affirmation relative, dépendante de la force ou de la faiblesse de la constitution et d'autres circonstances accessoires, que si l'on affirme que ces choses et ce régime prolongent ou abrègent la vie.

à suivre :


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